Malette pédagogique numérique
Une sélection d’outils à portée de clic pour vous accompagner dans l’enseignement de la Nouvelle-Calédonie dans la Seconde Guerre mondiale
Un camp de concentration est un lieu où sont enfermées des personnes soumises au travail forcé et à de mauvais traitements.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, 130 000 Résistants sont déportés en Allemagne et internés dans les camps de concentration de Dachau, Dora et Buchenwald, ainsi qu’en Alsace dans le camp de Natzweiler-Struthof.
40% d’entre eux meurent d’épuisement, de maladie ou sont exécutés.
Le Résistant calédonien Sylvain Gargon est déporté en septembre 1943 à Buchenwald, puis à Dora.
Il y fabrique des missiles allemands.
Quand il est libéré en mai 1945, il pèse seulement 33 kilos.
Le Résistant calédonien Jacques Barrau est arrêté le 2 juin 1944 à Toulouse par la police allemande.
Il est déporté au camp de Dachau puis au camp du Struthof jusqu’en avril 1945.
Un camp d’extermination, ou camp de la mort, est un lieu où sont envoyées des personnes pour y être mises à mort. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis construisent 6 camps d’extermination dans le but d’industrialiser la mort des populations juives ou tziganes d’Europe. Plus de 6 millions d’êtres humains y sont tués durant le conflit.
Dans son livre, Mein Kampf, Adolf Hitler, qui fonde et dirige l’Allemagne nazie, indique sa conception du monde : « Le peuple allemand est un peuple de seigneurs, toutes les populations impures doivent être éliminées : les Juifs, les Tziganes ou les Slaves, les homosexuels, les handicapés, les opposants politiques… ».
En temps de guerre, une capitulation est un accord qui met fin à la guerre.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne signe sa capitulation en deux temps : le 7 mai 1945 à Reims et le 8 mai à Berlin.
Cette date marque la fin du conflit en Europe, alors que la guerre continue dans le Pacifique et en Asie entre le Japon et les Alliés.
C’est la date du 8 mai qui a été choisie en France pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La censure est l’action d’interdire certains propos.
Par exemple, en France, sous le régime de Vichy, la presse est censurée.
Les Résistants parviennent à distribuer quelques journaux clandestins au péril de leur vie.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le courrier est également censuré afin qu’aucune information sensible ne puisse être interceptée par l’ennemi.
Le courrier contrôlé est reconnaissable au cachet apposé sur l’enveloppe.
Un militaire ou un civil se voit décerner une citation lorsqu’il a accompli un acte exemplaire.
C’est une mention qui rend honneur à l’acte accompli et qui peut être accompagnée d’une remise de médaille.
La chronologie est la succession des événements dans le temps. Elle peut être représentée par une frise chronologique.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la collaboration désigne l’action de coopérer avec les nazis.
Les personnes qui participent à la collaboration sont aussi appelées les «collabos».
En juin 1940, la France signe l’armistice avec l’Allemagne, ce qui conduit à l’occupation d’une partie du sol français par les nazis.
À cette époque, le gouvernement officiel de la France est installé à Vichy et a pour chef le maréchal Pétain. Le «Régime de Vichy» organise la collaboration de la France avec les nazis.
Le gouvernement de Vichy collabore avec les nazis en apportant une aide économique à l’occupant. Les biens produits par la France servent au ravitaillement de l’armée allemande. La population française, de son côté, doit être rationnée.
La Milice française, aux ordres de Vichy, traque les Résistants et participe à leur arrestation et à leur déportation.
À partir de 1942, les nazis mettent en place les camps d’extermination dans le but d’industrialiser la mort des populations juives ou tziganes d’Europe.
Le régime de Vichy collabore à ce génocide. Le port de l’étoile jaune, symbole de la confession juive, est obligatoire en France en 1942. 76 000 Juifs sont arrêtés par la police française avant d’être déportés vers les camps de la mort.
Une colonie est un territoire placé sous l’autorité d’une métropole.
La Nouvelle-Calédonie a été une colonie française de 1854 à 1946, puis un Territoire français d’Outre-Mer de 1946 à 1998. C’est une collectivité française d’Outre-Mer à statut particulier de large autonomie depuis 1998.
Une commémoration est une cérémonie destinée à rappeler le souvenir d’un événement important, tel que la victoire du 8 mai 1945.
Le Comité de Gaulle est une organisation calédonienne qui se constitue entre juin et septembre 1940, suite à l’Appel du général de Gaulle.
Le Comité de Gaulle est composé de divers comités patriotiques calédoniens.
Ce comité a pour but de répondre favorablement à l’Appel du 18 juin, dans lequel le général de Gaulle demande aux Français et aux colonies françaises de se joindre à lui pour continuer le combat.
L’objectif du Comité de Gaulle est que la Nouvelle-Calédonie rallie la France Libre.
En juin 1940, Michel Vergès, André Prinet et Émile Moulédous rédigent Le Manifeste à la population, dans lequel ils réclament une nouvelle organisation politique dans la colonie : ils veulent qu’une assemblée délibérative décide de la conduite de la guerre et que les pouvoirs en place soient progressivement remplacés.
Au début du mois de septembre, les rédacteurs du Manifeste à la population décident de s’unir aux Comités patriotiques qui ont rallié de Gaulle quelques temps auparavant. Un seul comité, présidé par Michel Vergès, est créé : le Comité de Gaulle.
Alors que le gouverneur Denis, en poste en Nouvelle-Calédonie, suit les directives de Pétain, ce comité organise des réunions à Nouméa et dans l’intérieur pour expliquer la nécessité d’entrer en Résistance.
Il prépare également en secret le débarquement d’Henri Sautot, mandaté par le général de Gaulle pour rallier la Nouvelle-Calédonie à la France Libre.
Le Conseil général est une assemblée calédonienne élue qui, par ses décisions, a géré les affaires de la Nouvelle-Calédonie en tant que colonie française puis que territoire français d’Outre-Mer, de 1885 à 1957.
À la fin du mois de juillet 1940, le Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie décide de rester fidèle au gouvernement de Pétain, ce qui conduit le Conseil général à « désapprouver le Gouverneur et à décider de se mettre en rapport direct avec le général de Gaulle ».
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la croix de Lorraine est adoptée comme symbole de la France Libre par opposition à la croix gammée.
Les navires des Forces Navales de la France Libre arborent alors une croix de Lorraine sur leur pavillon, appelé pavillon de Beaupré.
Présente sur le drapeau de la France Libre, la croix de Lorraine est aussi le signe d’appartenance à la Résistance.
Les Résistants la peignent sur les murs, la représentent sur les tracts ou journaux clandestins pour exprimer leur opinion.
Les premières représentations de croix gammées ont été retrouvées en Mésopotamie et sont datées du néolithique. En Inde, où elle est appelée svastika, la croix gammée est un signe sacré censé porter chance. Cette croix tourne le plus souvent vers la gauche.
Lorsqu’Adolf Hitler fonde l’idéologie nazie, il reprend le symbole de la croix gammée qu’il associe aux peuples indo-européens, les aryens, «race supérieure» dont Hitler se réclame.
En tant qu’emblème du nazisme, cette croix est noire, tournée vers la droite et inclinée à 45° sur un fond blanc.