Carte en cours de réalisation
Dehors, il se passe des choses affreuses, ces pauvres gens sont emmenés de force jour et nuit, sans autre bagage qu’un sac à dos et un peu d’argent. En plus, ces affaires leur sont enlevées en cours de route. Les familles sont écartelées, hommes, femmes et enfants sont séparés. Des enfants qui rentrent de l’école ne trouvent plus leurs parents. Des femmes qui sont allées faire les courses trouvent à leur retour leur maison fermée, leur famille disparue.
Une vingtaine d'années après la fin du premier conflit mondial, l'Europe entre à nouveau en guerre, au début de septembre 1939, lorsque les armées allemandes attaquent la Pologne.
Les pays de l'Axe (Allemagne, Italie) et le Japon affrontent le Royaume-Uni et la France dans les premiers mois de la guerre, puis l'URSS et les États-Unis à partir de 1941.
1939-1942 : les succès des puissances de l'Axe
De 1939 à 1942, les puissances de l'Axe remportent de nombreuses victoires. L'Europe passe alors sous la domination nazie. L'occupation des pays européens par les Allemands s'accompagne d'un pillage économique et financier.
Les Juifs, les Tziganes et les opposants politiques sont pourchassés par les nazis qui organisent leur déportation puis leur extermination dans des camps équipés de chambres à gaz. Plus de cinq millions de Juifs sont morts lors du génocide de la Seconde Guerre mondiale.
1943-1945 : la victoire des alliés
À partir de l'année 1942, les Alliés remportent des victoires en Afrique du Nord, puis dans le sud de l'Europe. Le débarquement de Normandie, le 6 juin 1944, annonce la libération de la France, puis la capitulation allemande, le 8 mai 1945.
Le bilan humain est très lourd avec plus de 50 millions de morts dont de nombreux civils, à cause des bombardements auxquels il faut ajouter les morts en camps de concentration et en camps d'extermination. L’Europe en ruines doit être reconstruite.
L'Organisation des Nations unies (ONU) est créée en 1945, dans le but de défendre la paix dans le monde.
Vous utilisez en classe le manuel d’histoire-cycle 3- Nouvelle-Calédonie.
Retrouvez-le ici enrichi de courtes vidéos, de cartes interactives et de liens vers le lexique !
à votre disposition également, le guide pédagogique du manuel réalisé par la DENC.
la collaboration
Vaincue par l'Allemagne, la France est occupée à partir de juin 1940. Le pays est alors coupé en deux zones : au nord, une zone contrôlée par les nazis et, au sud, une zone libre où est installé le gouvernement de Vichy dirigé par le maréchal Pétain.
Ce dernier entre en collaboration économique et politique avec les Allemands qui envahissent la zone sud en novembre 1942 (recherche des Juifs et des résistants, service du travail obligatoire (STO)...).
La vie quotidienne des Français sous l'Occupation est difficile, avec les contrôles policiers, le manque de nourriture, les tickets de rationnement, le marché noir.
la Résistance
Refusant la défaite de la France et la signature de l'armistice avec l'Allemagne, le général de Gaulle lance un appel à la Résistance depuis Londres, le 18 juin 1940. Il invite tous les Français à résister aux nazis.
La France Libre est ainsi constituée en Angleterre et elle envoie des combattants rejoindre les troupes alliées en Afrique du Nord dès 1940.
En France, les Résistants agissent dans la clandestinité en publiant des journaux, en organisant des sabotages et des attentats contre les Allemands, en fournissant à la France libre des renseignements sur l'occupant.
Les Forces françaises de l'intérieur (FFI) aident les Alliés à débarquer en Normandie le 6 juin 1944, puis en Provence, le 15 août 1944, avant de participer à la libération de Paris.
Veuillez exprimer à la population calédonienne mes félicitations les plus chaleureuses pour la fermeté et l’enthousiasme avec lesquels elle a manifesté son désir de redresser l’honneur et de continuer la lutte jusqu’à la victoire côte à côte avec nos alliés britanniques. Le ralliement de la Nouvelle-Calédonie, de Tahiti et des Nouvelles-Hébrides permet désormais à la France Libre de tenir haut sa place dans le Pacifique. Je compte qu’un grand nombre de volontaires viendront rejoindre les forces de la France libre qui viennent justement d’être engagées contre nos ennemis. Vive la France. Vive la Grande-Bretagne. Vive la Nouvelle-Calédonie.
Signé : Charles de Gaulle
Après l'annonce de la conclusion d'un armistice entre la France et l'Allemagne en juin 1940, le conseil général de la Nouvelle-Calédonie décide à l'unanimité, par une délibération solennelle, de continuer la guerre, le 24 juin 1940. Pendant plusieurs semaines, des "comités" se multiplient dans la colonie pour convaincre les habitants de rejeter l'armistice de juin 1940. La Nouvelle-Calédonie entre dans la Résistance par son ralliement à la France libre le 19 septembre 1940, lorsque l'envoyé du général de Gaulle, Henri Sautot, prend le pouvoir à la faveur d'une manifestation populaire.
Dimanche matin, première réunion de la milice civique pour les miliciens de Nouméa. 350 hommes de tous âges et de toutes conditions, se sont réunis pour offrir d’aider l’armée régulière dans la défense de la colonie et de son chef-lieu. Beaucoup d’anciens combattants sont parmi eux. Sans arme, sans uniforme pour la première réunion (…). Puis le capitaine Dubois s’adresse à ses hommes, prononce d’une voix forte, vibrante d’ardeur et de profonde conviction, un discours qui se termine ainsi : « Mourir oui, capituler jamais.»
La France australe, mercredi 24 décembre 1941
La Nouvelle-Calédonie court le risque d'être attaquée.
• Qu’est-ce qu’une milice ?
• Pourquoi les Néo-Calédoniens en constituent-ils une ?
à Nouméa et en brousse
Afin d'aider l'armée régulière et de protéger les populations civiles d'une éventuelle attaque japonaise, une milice civique de la France Libre en Nouvelle-Calédonie est créée à Nouméa, le 21 décembre 1941.
Elle se compose au départ de 350 hommes qui reçoivent une formation militaire accélérée et obéissent aux ordres du capitaine Dubois. Progressivement, les villages de Brousse rejoignent le mouvement.
Adieu aux volontaires maréens
Fils de France : écoutez, la France vous appelle pour sauver la patrie sous la botte ennemie.
Elle appelle les Français libres ainsi que les colonies pour sauver la patrie sous la botte ennemie.
Jeunes gens de Maré, votre devoir pour la patrie, répondez d’une voix forte : ma vie sera pour la mère patrie.
Ô ! fils qui répondez à l’appel, allez défendre la liberté, l’honneur avec un cœur vaillant.
Nous, Maréens, crions d’une voix forte :
Vive la France libre !
Vive le Général de Gaulle !
Vive les volontaires de Maré !
Refrain : Oh ! mes fils je vais vous sacrifier en ce jour.
Votre corps sera pour les baïonnettes et les balles ;
Votre vie pour la patrie. Oh ! mes fils.
Moniteurs Abraham Manane et Némia Némia.
Le premier contingent
du Bataillon du Pacifique
Le 3 mai 1941 est recréé le bataillon du Pacifique sur ordre du général de Gaulle. Plus de 280 Néo-Calédoniens, accompagnés de Néo-hébridais et de Tahitiens, quittent Nouméa le 5 mai à bord du Zelandia, sous les ordres du commandant Félix Broche.
Après quelques semaines passées en Australie pour recevoir un entraînement militaire, les volontaires néo-calédoniens gagnent le Proche-Orient, puis le nord de l'Afrique.
Le bataillon du Pacifique s'illustre en 1942 dans de nombreux combats : Bir Hakeim, El-Alamein...
LES forces navales françaises libres, les FNFL
Des Néo-Calédoniens s'engagent également dans les Forces Navales Françaises Libres (FNFL).
Le second contingent
du Bataillon du Pacifique
Un second contingent du bataillon du Pacifique, composé d'Européens et de Kanak, quitte Nouméa en mars 1943.
Le special air service : SAS
Quelques Néo-Calédoniens rejoignent les commandos parachutistes britanniques, le SAS (Special Air Service).
Le bataillon du Pacifique participe ensuite à la reconquête de l'Europe avec la campagne d'Italie, entre mars et juillet 1944, puis il participe au débarquement en Provence en août de la même année.
Le retour des volontaires
Après la capitulation allemande, les Néo-Calédoniens défilent sur les Champs-Élysées. Ils quittent la Métropole en mars 1946 et arrivent triomphalement à Nouméa le 21 mai 1946.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, 72 Néo-Calédoniens ont perdu la vie.
Carte en cours de réalisation
Soudain un éclair aveuglant me fit sursauter, puis un second (…). Nous restâmes figés sur place, jusqu’au moment où la maison devant nous se mit à osciller et s’écroula presque à nos pieds. Aussitôt notre propre maison se mit à vaciller et, quelques secondes plus tard, elle s’écroulait à son tour dans un nuage de poussière (…). Je vis défiler devant moi des ombres humaines, semblables à une procession de fantômes (…). Ces silhouettes m’intriguèrent jusqu’au moment où je compris qu’elles appartenaient à des gens atrocement brûlés… Des incendies jaillissaient de tous côtés, tandis qu’un vent d’ouragan attisait les flammes et les propageait d’un bâtiment à l’autre. Bientôt nous fûmes cernés par le feu (…). Les rues silencieuses n’étaient peuplées que de cadavres (…). Hiroshima n’était plus une ville, mais un désert de feu. à l’est et à l’ouest, tout état nivelé.
Mishihiko Hashiya, Journal d’Hiroshima
la guerre s'étend au pacifique
Le 7 décembre 1941, les Japonais attaquent la base américaine de Pearl Harbor aux îles Hawaï. Les États-Unis entrent alors en guerre contre le Japon et ses alliés de l'Axe : c'est le début de la guerre du Pacifique. Le Japon poursuit son expansion en Asie et dans le Pacifique, se rapprochant de l'Australie.
Les Japonais vivant dans les pays alliés sont arrêtés, par peur d’espionnage. Ceux de Nouvelle-Calédonie sont détenus dans des camps en Australie.
Trois grandes batailles arrêtent l'avancée japonaise : celle de la mer de Corail (avril-mai 1942), celle de Midway (juin 1942) et celle de Guadalcanal (août 1942 et février 1943).
Vers la fin de la seconde guerre mondiale
Progressivement, les Américains reconquièrent les positions japonaises dans la zone. Afin de mettre un terme à ce conflit qui a déjà coûté la vie à plusieurs centaines de milliers de soldats américains, les États-Unis lancent la bombe atomique sur Hiroshima le 6 août 1945, puis sur Nagasaki trois jours plus tard. Le Japon capitule le 2 septembre 1945.
Carte en cours de réalisation
Une base stratégique alliée dans le pacifique
La Nouvelle-Calédonie se situe sur la route entre les États-Unis et l'Australie. Il faut donc protéger la colonie française d'une invasion japonaise. Le 12 mars 1942, un contingent de 18 000 soldats des États-Unis arrive à Nouméa. Rapidement, l'archipel se couvre de camps d’entraînement, d'aérodromes et d’hôpitaux. C'est à la fois un terrain d'exercice, une base médicale importante pour les blessés de Guadalcanal et un centre de repos.
Les habitants de la Nouvelle-Calédonie découvrent de nouveaux produits comme le chewing-gum, le soda, le popcorn mais aussi la jeep, le jazz... Les Américains introduisent des machines agricoles qui permettent de faire d'importants progrès dans l'agriculture. Le commerce se développe également.
Entre 1942 et 1946, plus d'un million de soldats américains séjournent dans la colonie.
D'autres forces Alliées ont séjourné en Nouvelle-Calédonie : le commando australien Robin Force entre 1941 et 1942 et la troisième division néo-zélandaise entre 1942 et 1944.
Les activités pour le primaire
Une nouvelle guerre en Europe
Résistance et collaboration en France
Le ralliement de la Nouvelle-Calédonie à la France Libre
La création d'une milice civique de la France Libre
Les Néo-Calédoniens au combat
La guerre du Pacifique
La vie quotidienne en Nouvelle-Calédonie pendant la guerre
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